La sonde vésicale ou dans de plus rares cas le cathéter sus-pubien sont des dispositifs transitoires pour lever un obstacle sous vésical à la miction chez de nombreux patients atteints de pathologies comme l’hypertrophie bénigne de prostate ou de sténose urétral.
Elle ne doit cependant pas être utiliser comme un moyen définitif : c’est un matériel étranger mettant en communication les voies urinaires avec l’extérieur. Le patient est donc à risque de saignement dans les urines, d’arrachage du matériel, de chute, de traumatisme, d’infection ou de colonisation par des bactéries et donc de consultations répétées aux urgences mais aussi de diminuer la capacité de contraction de sa vessie sur le long terme. Le patient est également soumis à un inconfort et des soins de nursing par infirmière quotidien ainsi qu’un changement du matériel toutes les 6 semaines.
Il arrive que le patient ne puisse être sevré de son dispositif, il convient donc de le prendre en charge chirurgicalement pour lever cette obstruction. Dans certains cas, et notamment chez les patients très âgés, atteint de troubles cognitifs sévères (maladie d’Alzheimer par exemple), ou trop fragiles, une intervention chirurgicale avec notamment une anesthésie générale ne peut être réalisé.
Les stents urétraux apparaissent alors comme une alternative à cette chirurgie de l’obstruction sous vésicale, étant donné qu’ils permettent de reperméabiliser l’urètre prostatique avec ou sans incontinence en fonction de leur longueur en recouvrant ou non le sphincter. Cette pose de stent urétral est un geste simple qui peut s’effectuer sous anesthésie locale et il doit être changer tous les 2 à 5 ans en fonction du matériel.
Les stents urétraux sont donc une alternative simple, efficace et durable au sondage à demeure, ils évitent ainsi aux patients les risques inhérents à la chirurgie conventionnelle tout en réduisant les risques liés au portage d’une sonde urinaire sur le long terme.