30% des femmes sont atteintes de troubles de la statique pelvienne.

Parmi ces troubles, on retrouve l’hyperactivité vésicale et/ou l’incontinence urinaire par « urgenturie » dans environ 50 à 60% des cas. L’urgenturie correspond à des envies pressantes d’uriner accompagnées plus ou moins de fuites urinaires. Il faut la distinguer de l’incontinence urinaire d’effort qui elle survient lors des efforts de toux, d’éternuement ou au cours d’activités physiques.

ATTEINTES D’HYPERACTIVITE VESICALE, QUE FAIRE ?

Les patientes ne doivent pas hésiter a en parler à leur médecin traitant. Il existe plusieurs traitements qui peuvent améliorer nettement la symptomatologie et ainsi permettent aux patientes retrouver une vie sociale « normale ». Dans un premier temps, le traitement repose sur la rééducation du plancher pelvien avec un kinésithérapeute. En cas d’échec de la rééducation le traitement de 2ème ligne s’applique, il s’agit de la prise d’un traitement médicamenteux par voie orale : les anti-cholinergiques. Cependant il existe un manque d’efficacité de ces traitements dans 20% des cas et des effets secondaires pouvant entrainer un abandon de la thérapeutique surtout durant la première année (environ 5%).

LA NEUROMODULATION, UNE NOUVELLE ALTERNATIVE

Depuis une vingtaine d’année une autre solution peut être envisagée en 3ème ligne pour ces patientes souffrant d’une hyperactivité vésicale associée ou non à une incontinence urinaire, il s’agit de la neuromodulation sacrée. De nombreuses études ont montrées l’efficacité de cette thérapeutique, reconnue par la Haute Autorité de Santé et prise en charge par la sécurité sociale.

COMMENT CA SE PASSE ?

Il s’agit de placer par chirurgie micro invasive une électrode au contact d’une racine nerveuse située en bas du dos (racine du 3ème nerf sacré) sous anesthésie générale. Il existe deux phases dans l’implantation du dispositif médical, une phase de test permettant d’évaluer l’efficacité thérapeutique au cas par cas et une phase d’implantation de la pile définitive en cas de succès ou d’ablation de l’électrode en cas d’échec.

POURQUOI NE PAS SAUTER LE PAS ?

« Les résultats sont très satisfaisants, environ 60 à 70% de succès, les patients retrouvent une qualité de vie très satisfaisante. Un avantage indéniable de cette technique est qu’il existe une phase test permettant de ne pas implanter des patientes qui ne présenteraient pas d’améliorations avec le dispositif médical » explique le Dr Brannwel Tibi. Les complications sont faibles et contrebalancées par un bénéfice important.
Malgré la réticence de certaine patiente au boîtier et à la pile implantable, il faut savoir que la technologie a fortement évoluée avec le développement des objets et dispositifs connectés, la télécommande est simplifiée et connectée en Bluetooth, la pile définitive, elle, est de la taille d’une pièce de 2 euros et se change environ tous les 5 ans.
Par ailleurs, en cas de difficultés avec le boitier, les patientes ont la possibilité de joindre le numéro vert correspondant au service d’assistance du fabricant.

IMSRU